Quand on sait que la majorité des femmes en éprouveront au moins un des multiples symptômes au cours de leur vie, surtout lors de changements hormonaux majeurs, il y a lieu de se demander pourquoi le sujet est encore tabou.
Quand Émilie, aujourd’hui âgée de 52 ans, a commencé à éprouver des signes de sécheresse vaginale il y a huit ou neuf ans, elle a d’abord cru que ce serait passager. «Il me semblait que j’étais trop jeune pour vivre ça ! Mais lorsque l’inconfort que je ressentais durant les relations sexuelles a fait place à des douleurs intenses, voire de petits saignements à l’occasion, j’ai décidé d’en parler à mon médecin de famille sans tarder, révèle la femme d’affaires. Ç’a été une des meilleures décisions de ma vie ! Bien que j’étais très gênée d’aborder le sujet avec elle – ou avec quiconque, à vrai dire –, on a vite trouvé un traitement adéquat et efficace pour régler mon problème.»
Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), communément appelé sécheresse vaginale, est une affection courante qui peut toucher les femmes de tous les âges, même si elle est plus fréquente lors des grands bouleversements hormonaux, comme la ménopause ou à la suite d’un accouchement. Ce syndrome, caractérisé par un manque de lubrification vaginale, survient généralement après une diminution de la production d’œstrogènes, entraînant ainsi un amincissement de la muqueuse vaginale, de même qu’une perte d’élasticité et d’hydratation.
«D’après les études scientifiques, jusqu’à 80 % des femmes auront un ou plusieurs symptômes – de légers à importants – du syndrome génito-urinaire de la ménopause au cours de leur existence», souligne la Dre Jeanne Bouteaud, obstétricienne-gynécologue au CHUM et professeure adjointe à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Or, peu de femmes en parlent à leurs proches ou à leur médecin, que ce soit parce qu’elles croient qu’il s’agit d’un aspect normal du vieillissement, qu’elles ne sont pas assez actives sexuellement et qu’elles ne pensent pas avoir besoin de traiter les signes d’inconfort, ou alors parce qu’elles sont gênées de parler d’un problème qu’elles ont du mal à considérer comme une maladie, même si les symptômes peuvent se révéler très incommodants.
Source et article complet : La sécheresse vaginale démystifiée (veroniquecloutier.com)